Début novembre, je vous avais parlé de mes cinq livres de fantasy préférés. J’écris ce que j’aimerais lire, aussi les livres que j’ai aimés m’ont-ils inspirée. Mais j’écris aussi ce que j’aimerais voir : je conçois mes scènes comme si elles étaient tirées d’une adaptation cinématographique du roman. C’est pourquoi les films m’inspirent autant que les livres. Je vous propose de découvrir mes cinq préférés dans le genre fantasy.
Je ne juge ici que le film, pas l’équipe du film, ni l’œuvre originale (et son auteur·rice) si elle existe.
- Le Seigneur des Anneaux (Peter Jackson, 2001-2003)
À mes yeux, la trilogie du Seigneur des Anneaux réalisée par Peter Jackson concentre le meilleur de la fantasy, de l’épique et du grand spectacle de cinéma. Le nombre de scènes culte, de répliques emblématiques, de plans à couper le souffle (paysages et décors) et d’envolées musicales grandioses est tout bonnement impressionnant. Même en le connaissant par cœur, impossible de ne pas frémir… presque à chaque scène, puisque toutes sont entrées dans la légende.
Lorsque j’ai besoin d’une bonne dose de cacao pur et dur, je mange du chocolat à 99 %. Lorsque j’ai besoin d’une bonne dose de fantasy pure et dure, je regarde Le Seigneur des Anneaux.
- Ex aequo : Harry Potter et la Chambre des Secrets (Chris Colombus, 2002) et Harry Potter et l’Ordre du Phénix (David Yates, 2007)
Pourquoi spécifiquement le 2 ? Parce qu’il est, à mon avis tout à fait subjectif, la meilleure adaptation des huit films. Je le trouve visuellement très beau, musicalement parfait et il a su pour moi sublimer le livre. À partir du troisième, tous les films ont perdu quelque chose des livres, la faute au format de deux heures qui ne permet pas de rendre hommage à un roman de plusieurs centaines de pages. Mais les deux premiers ont su rendre presque tout ce qui faisait l’effet waouh des livres. Le deuxième a ce petit côté à la fois épique et horrifique en plus, que je trouve particulièrement bien rendu dans la scène du combat contre le Basilic.
Pourquoi ex aequo avec le 5 ? Parce que si le 2 est (avec le 1) bien plus proche des livres que les autres, si son esthétique colle pour moi le mieux à l’univers, il comporte néanmoins quelques défauts majeurs, à commencer par une certaine psychophobie dans quelques scènes qui cassent les efforts déployés. En revanche, si le 5 se trouve largement dépouillé de nombreux éléments du livre le plus long de la série, son propos est beaucoup plus réfléchi, avec quelques scènes clés dont les dialogues me restent encore en mémoire.
- Le Monde de Narnia, Chapitre 1 : Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique (Andrew Adamson, 2005)
Je disais que Le Seigneur des Anneaux par Peter Jackson est ma dose de fantasy pure et dure : je parlais de fantasy très adulte avec un niveau non négligeable de baston (j’ai un faible pour la bataille d’Isengard, et vous ?). Narnia est ma dose de fantasy adolescente. Je trouve ce film joli. Sa bande sonore me fait autant frémir que celles de Harry Potter ou du Seigneur des Anneaux. À mon sens, un énorme effort a été fait sur les habitants et habitantes de Narnia (contrairement à une autre adaptation que je ne citerai pas et qui a négligé totalement l’aspect le plus merveilleux du roman original…). Un film que j’aime regarder quand j’ai besoin de retrouver de cette magie de l’enfance qui vous fait penser que tout est possible.
- Dragons (Dean DeBlois, Chris Sanders, 2010)
J’affectionne autant les films d’animation que ceux en prises de vues réelles. Si les trois précédents ont eu sur moi cet effet waouh d’abord à cause de ce qu’ils vous envoient dans la rétine (et qui vous forge à jamais votre imaginaire en matière de créatures ou de décors), Dragons m’a impressionnée par son histoire et par sa bande-son. En y réfléchissant, me direz-vous, l’histoire est aussi banale que celles du Seigneur des Anneaux ou de Narnia sont manichéennes. Mais je la trouve si bien réalisée qu’elle vous emmène sans avoir à faire voyager ses personnages aux quatre coins d’une immense carte [1]. Et surtout… sa musique ! Le point commun des quatre premiers films de cette sélection (en dehors du genre fantasy) est leur bande originale, un élément qui prend une grande part dans l’appréciation que j’ai de l’œuvre. Pour Dragons, elle est de celles qui me font pleurer rien qu’en les écoutant sans même regarder le film.
- Taram et le chaudron magique (Ted Berman, Richard Rich, 1985)
Je voudrais vous parler de ce mal-aimé des studios Disney. À sa sortie en 1985, en pleine période difficile pour la firme, Taram et le chaudron magique a été un échec monumental. Je ne sais pas si j’ai une tendance à préférer les films les moins aimés de Disney (La Planète au trésor et Atlantide !), mais j’ai adoré cette adaptation des Chroniques de Prydain (que je n’ai pas encore lues). Certes, les personnages gagneraient à dépasser un peu les archétypes (surtout Eilonwy), mais on est là dans de la fantasy bien sombre qui a su captiver la petite fille que j’étais. Et qui la captive encore aujourd’hui.
Et vous, quels sont vos films de fantasy préférés ? Dites-moi dans les commentaires !
À très vite !
Sarah T.
[1] : J’ai remarqué que je jugeais plus durement les histoires de fantasy qui conservent une unité de lieu. Est-ce parce que j’associe la fantasy au voyage ?