Ceci est le premier billet de la catégorie Inspirations et Influences. Dans cette rubrique, je voudrais vous faire découvrir les œuvres et univers qui m’ont passionnée et inspirée pour écrire mes romans.
Attention ! Divulgâchis [1] ! Ou seulement aguichage [2] ? 😉 Vous êtes prévenu·e·s ! Dans Angélique Hacker, on assiste à un tournoi de magie. Je ne vous en dis pas plus (pour ne pas gâcher le plaisir de lecture !), je peux seulement vous indiquer qu’il s’agit probablement du passage que j’ai préféré écrire ! 😉 Il se trouve en effet que j’aime beaucoup les scènes de tournoi dans la fiction, voire les œuvres dont le scénario entier est bâti sur un tournoi. C’est pourquoi je voudrais partager avec vous mes tournois de fiction préférés !
- La Loi d’Ueki (うえきの法則, Ueki no Hōsoku), Tsubasa Fukuchi, 2002
On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec une œuvre construite entièrement sur un tournoi ! La Loi d’Ueki est un manga de Tsubasa Fukuchi, dont la version française en seize volumes est éditée chez Pika. Il raconte l’histoire de Kōsuke Ueki, un collégien doté du pouvoir de changer les détritus en arbres. Ce pouvoir lui a été conféré par l’un des cent postulants au poste de dieu. Ces derniers doivent ainsi faire s’affronter des humains pour devenir la nouvelle divinité. Et c’est parti pour un tournoi sur seize tomes, entre des personnages possédant toute une variété de pouvoirs magiques !
J’aime beaucoup d’éléments dans La Loi d’Ueki. Les personnages sortent relativement bien des stéréotypes, tout en utilisant les codes du shōnen classique. Le tournoi mêle le nekketsu (le dépassement de soi, grâce notamment au pouvoir de l’amitié, pour résumer très succinctement le genre) et la tactique (comme dans la plupart des tournois, c’est l’un des intérêts principaux du genre d’ailleurs). On trouve des pouvoirs magiques, beaucoup d’amitié (nekketsu oblige) mais aussi des intrigues un peu plus psychologiques concernant les motivations des personnages.
Un manga vraiment énergisant, avec de la baston et pas ou très peu de fan service !
- Angelic Layer, Clamp, 1999
Un classique du genre à mon sens. On sort du tournoi de pouvoirs magiques pour entrer dans l’univers de ce que j’appellerais le « tournoi de cartes et robots », représenté notamment par Yu-Gi-Oh!, Bakugan ou Beyblade. Là où Angelic Layer se démarque largement à mon sens, c’est que, pour commencer, le manga est écrit et dessiné par Clamp. Si vous ne connaissez pas Clamp, je vous conseille de lire leurs œuvres ! Les scénarios, les rebondissements, le développement des personnages et le dessin sont particulièrement soignés !
Ensuite, le personnage principal du manga est une fille, Misaki Suzuhara, avec un style tout à fait réaliste : elle ne représente pas un archétype « féminin » ou « masculin ». D’ailleurs, le manga comporte beaucoup de personnages féminins (plus que de personnages masculins si j’ai bien compté), sans que cela nécessite absolument une justification.
Enfin, l’aspect nekketsu n’est quasiment jamais traité de la façon classique des shōnen, à savoir un dépassement de soi qui provient essentiellement du pouvoir de l’amitié, de l’entraînement physique et de la volonté qui octroient des pouvoirs sortis de nulle part, parfois un peu « cheatés » pourrait-on dire… Au contraire, dans Angelic Layer, les victoires de Misaki proviennent essentiellement de son intelligence, de sa capacité d’observation et de compréhension, de son ingéniosité. Elle analyse ses adversaires et trouve la tactique gagnante par la réflexion. En ce sens, Angelic Layer se rapproche bien davantage du tournoi d’échecs que du manga de baston !
- Hunger Games, Suzanne Collins, 2008
Je sais, Hunger Games n’est pas vraiment, à proprement parler, une fiction de tournoi ! Je sais que le sujet principal du roman est plutôt la dystopie (et un peu la romance…). Mais on retrouve fortement une forme de tournoi dans ce récit. Pas de magie, ni de robots ou de cartes à jouer et à collectionner, mais de la survie plutôt réaliste voire brutale, presque sans nekketsu, ou alors avec un nekketsu hors des codes.
Même si, dans ce cas précis, on peut trouver que c’est un plaisir un peu sadique, les parties parmi les plus jouissives de Hunger Games sont pour moi les phases dans les arènes. Évidemment, ce n’est pas voir s’entretuer des enfants que j’ai adoré : c’est bien le propos de la trilogie de dénoncer cela, et je salue au passage l’audace d’avoir fait passer le réalisme avant l’héroïsme classique, en montrant que les protagonistes ne sont pas invincibles.
Ce que j’ai aimé dans Hunger Games, c’est l’ingéniosité des personnages face aux situations, en particulier face aux énigmes et aux pièges de l’arène. On plonge dans la survie, non pas de lae plus fort·e, mais de lae plus astucieuxeuse. J’ai trouvé le mélange de genres assez prenant dans ce roman, et son adaptation cinématographique particulièrement réussie.
J’espère que ce petit top 3 de mes fictions de tournoi favorites vous aura donné envie d’en découvrir certaines ! N’hésitez pas à dire dans les commentaires si vous connaissez d’autres œuvres de tournoi et quelles sont vos préférées !
À très vite !
Sarah T.
[1] : Spoiler en anglais.
[2] : Teasing en anglais.